Le gravier crisse sous les pas et une brume mystérieuse enveloppe la mer, les rochers et la forêt de Tjörn – cette île pittoresque située au nord-ouest de Göteborg, dont les paysages magiques et la lumière ont inspiré des générations d’artistes.

C’est ici qu’Emily Bratt et Joel Karlsson ont trouvé leur havre de paix. Au bout du chemin de gravier se dresse leur maison, avec sa façade patinée qui se fond presque parfaitement dans la nature environnante. Pourtant, rien ne les destinait à s’installer ici.
« C’est un pur hasard qui nous a menés ici. Quand nous avons découvert le terrain, il n’y avait qu’une petite maison d’été et même pas de vraie route pour y accéder », raconte Joel.

Ils sont pourtant tombés sous le charme du lieu, de la nature et surtout des possibilités de culture.
« J’ai tout de suite ressenti quelque chose de magique ici. Il y a tout : la forêt, les prairies et la mer. Mais c’est la possibilité d’avoir mon propre jardin qui a été décisive », dit Emily.

Le projet de construire leur propre chemin s’est dessiné, et il est vite apparu que la petite maison devait être démolie pour faire place à la nouvelle.
« Nous avons essayé d’y dormir une nuit, mais nous avons été réveillés par des bruits dans les murs. J’ai trouvé un trou d’où sortaient de petites antennes : les murs étaient remplis de fourmis charpentières ! », dit Emily en riant.

Après avoir étudié plusieurs options, ils ont choisi une maison suédoise préfabriquée que Joel a pu redessiner selon leurs souhaits. Même les fondations ont été adaptées pour accueillir la voiture de collection de Joel.
« Nous avons voulu construire aussi grand que possible pour ne pas devoir agrandir plus tard. Cela a bien sûr amené des défis, et certaines pièces sont restées inachevées longtemps. Mais pour nous, ce n’est pas grave », explique Joel.
« D’autres pourraient être stressés, mais pour nous c’est une force de pouvoir vivre comme ça. Nous sommes assez habitués à un peu de chaos », ajoute Emily.

UNE BIBLIOTHÈQUE DE COQUELICOTS

Joel se décrit comme un collectionneur. Même si leur maison n’entre pas dans une catégorie de style bien définie, un fil conducteur relie toutes les pièces.
« Nous n’avons peut-être pas de style d’intérieur déclaré, mais chaque meuble et chaque objet a une provenance et une histoire. Qu’il s’agisse d’une pièce antique, d’un objet d’artisanat ou d’un canapé italien – tout est là pour une raison », dit Joel.

Un exemple est le casque de plongée fabriqué à la main qui trône dans la bibliothèque et qui appartenait à la mère de Joel. Chaque pièce a été pensée – du bureau peint en vert au couloir bleu qui mène à la bibliothèque tapissée de coquelicots.
« Nous avons toujours appelé cette pièce “la bibliothèque” et depuis que les coquelicots ornent les murs, c’est devenu notre bibliothèque de coquelicots », raconte Joel.

Pour eux, il était évident que ce seraient des coquelicots qui décoreraient les murs.
« L’un de nos premiers chiens s’appelait Vallmo et si nous avions eu une fille, nous l’aurions appelée Poppy. C’était donc un beau clin d’œil de les avoir dans notre maison », dit Joel.

Ma non è stata solo una questione affettiva: la sensazione modernista della carta da parati era fondamentale, così come il legame con il giardino.
« Quando ho visto questa carta da parati ho pensato: “Sì! Questa è quella giusta!”. I papaveri giganteschi riempiono lo spazio con energia e gioia », racconta Emily.

Emily spiega che i papaveri l’hanno accompagnata per tutta la vita.
« Alle medie ho fatto un progetto sul papavero dei campi, e ricordo la prima volta che ho letto della rarissima Meconopsis betonicifolia – il papavero blu dell’Himalaya – nel mio libro preferito Din trädgård di Karin Berglund. Era il fiore più bello che avessi mai visto! Alcune delle prime piante che ho seminato nel nostro giardino sono state proprio diverse varietà di papaveri annuali », dice Emily.

Per Emily la bellezza ha sempre un significato profondo:
« Un bravo giardiniere sa che ogni pianta deve essere messa nel posto giusto. Per questo trovo meraviglioso raccogliere fiori cresciuti in punti diversi del giardino e unirli in un’unica composizione: è come se avessero il loro primo incontro d’amore – ed è qualcosa di magico! »